Les belles histoires de l'oncle Pythéas

DU BOIS POUR LA BELLE ARTEMIS

En ce bel après-midi, le Mistral souffle par dessus les collines de l’Estaque, et la mer fume sous les assauts furieux du vent. Bravant la colère d’Eole, un long convoi en provenance de Deus Militia, citée de Striwios, s’avance au large de la Joliette.
L’un après l’autre, les lourds gaulos ont franchi l’étroit goulet qui marque l’entré du Lacydon, avant de venir s’échouer sur la plage qui borde le sud de la calanque, le long de l’arsenal. Les charpentiers qui s’affairent sur le hangar lèvent la tête avec intérêt : c’est que le bois de Striwios est réputé dans tous le pays, et chacun sait que l’assemblée des Timouques a commandé un chargement de 3000 pièces pour un chantier important de la ville : la restauration du temple d’Artémis, la déesse tutélaire de Massalia.
Pendant que les ouvriers mettent en place les agrès permettant le déchargement des lourdes billes de bois, le capitaine envoyé par Blyver se rend à la capitainerie. Il sait déjà que lui et son équipage seront chaleureusement accueillis le temps du transbordement. Les 600 Timouques qui dirigent la ville lui ont en effet envoyé une délégation chargée de vins et de fruits, acompagnés de galettes arrosées de miel.
Lorsque le transfert du bois se termine, le capitaine retourne vers sa flotte : d’autres voyages l’attendent vers des horizons toujours plus lointain.

Publié 9/10/2008

LA BONNE FORTUNE

Aujourd’hui, les massaliotes sont réveillés au son des tambours d’alarme. Mais cette fois, ils portent mal leur nom, et la foule joyeuse qui se presse sur les berges du Lacydon ne montre nulle appréhension.
La fuite des phocéens depuis la métropole pose quelques problèmes aux Timouques qui gouvernent la ville : l’accroissement subit de la population génère d’importantes difficultés tant au niveau de l’hébergement que de l’approvisionnement et la satisfaction des massaliotes n’est pas au plus haut.
Il y a quelques temps de cela, un navire s’était trouvé en difficulté dans la mer massaliote, le large golfe qui s’ouvre au débouché du grand fleuve Rhodanus. Le lourd gaulos chargé d’amphores à destination d’un lointain port n’avait dû son salut qu’à l’abri fourni par le delta d’un fleuve côtier, l’Arauris. En attendant que la tempête se calme, le capitaine avait effectué une reconnaissance dans la plaine environnante. Elle lui paraît tout à fait approprié à la culture de la vigne et donc à la production de vin, ce dont manque cruellement Massalia et ses tavernes toujours pleines de marins assoiffés.
Cette fois, c’est toute une flottille de navires qui s’en va rejoindre cet îlot à qui le capitaine doit sa bonne fortune. Et ce n’est pas seulement un chargement d’amphores qu’il va amener à bon port : c’est toute une population de candidats à l’émigration qui embarque dans les cinq pentécontores. Les hommes sont prêts à prendre place sur les deux rangées de bancs pour manœuvrer les avirons, les femmes et les enfants s’installant au milieu du bétail et des bagages, dans l’espace resté libre.
Pour beaucoup de ces familles, ce n’est pas la première fois qu’ils effectuent un tel voyage : un grand nombre de ces colons viennent de Phocée et il ne leur déplaît pas de s’éloigner encore plus des Perses. Mais les conditions du départ d’aujourd’hui sont bien différentes et la grande foule qui descend vers la plage est toujours dans la liesse qui accompagne les festivités offertes par les Timouques à Artémis afin de favoriser l'implantation d'un nouveau comptoir.
Après quelques temps d’un court voyage sans incident, les pionniers commencent à prendre possession de leur nouveau point d’attache. Rapidement, une équipe est envoyée à la recherche de bois pour établir l’hôtel de ville, fortin qui assurera la sécurité des premières nuits. Pendant qu’un groupe de bûcherons s’éloignent du campement, les deux prêtres qui ont accompagné l’expédition offrent le premier sacrifice aux dieux pour qu’ils se montrent bienveillants envers la nouvelle citée.
Vient le moment de dénommer la ville et c’est tout naturellement que l’appellation lui est donnée : Agathé Tyché, ce qui en grec signifie Bonne Fortune.

Publié 10/10/2008

LE DROIT CHEMIN

Il y a trois jours, Ioánnis, le président de l’assemblée des Timouques, ne décolérait pas. Le matin même, il avait appris que, du fait de manœuvres peu régulières, la cité d’Agathé Tyché ne remplirait pas sa partie du contrat. Encore une fois, le chargement d’amphores tant attendu ne serait pas livré à temps.
Réunie rapidement, les sénateurs massaliotes décidèrent de faire une nouvelle fois appel à leurs fidèles alliés de Valoris. Un message a été envoyé auprès des différents membres de l’alliance pour demander une livraison de bois et de marbre directement vers la colonie. Massalia a envoyé pour sa part une escouade militaire pour aider le gouverneur à mettre un peu d’ordre dans sa cité.
C’est la douce reine Johannack94 qui a répondu la première à leur appel, et qui, toutes affaires cessantes, a envoyé en un long convoi les matériaux nécessaires à l’établissement de la résidence du gouverneur. Acropolis M n’est pas très loin, et la livraison sera rapide
Aujourd’hui Ioánnis, qui s’est déplacé spécialement pour l’occasion, est au port d’Agathé Tyché, encadré de la troupe qu’il a fait venir de Massalia. Les lourds navires déchargent leur cargaison sous le contrôle des militaires afin d’éviter toute tentative visant à retarder le début des travaux.
Lorsque les embarcations sont prêts à reprendre la mer, le chef des timouques remet au capitaine de la flotte une longue lettre de remerciements à l’attention de la reine d’Ageeios, lui souhaitant un retour sans histoire.
Et maintenant, il allait pouvoir s’occuper sérieusement de remettre la cité d’Agathé Tyché dans le droit chemin !

Publié 11/10/2008

YANN MAÇEUR LE PUR MASSALIOTE

Vous souvenez-vous de Yann le tavernier ? Celui qui est resté accroché à son volet et qui n’a rien vu venir? Aujourd’hui, je viens vous parler de sa famille.
Comme vous pouvez vous en douter, Yann n’est pas un prénom courant chez les massaliotes. Et pour cause, Yann est un prénom typiquement … Namnète. Ses parents viennent de lointaines contrées, par delà les Colonnes d’Hercule. Ce pays que son ‘oncle’ Pythéas a visité autrefois.
Son père est Gwenaël, le pilote que le massaliote avait recruté pour engager ses pentécontores dans le dédale des îles de Contigwic. Cette belle ville, installée sur des îles au débouché de l’Erdre dans La Liger, est la capitale de fiers Gaulois, experts en navigation sur la grande mer. Et Gwenaël est parmi le meilleur de tous. Aussi, lorsque Pythéas a souhaité continuer son voyage plus au Nord, il a appareillé avec enthousiasme.
Lors du retour de la grande expédition, Gwenaël a souhaité voir la mer sans marée que lui a si souvent décrit celui qui est devenu son ami. Ce pays si où il fait si chaud et où jour et nuit sont tout le temps de longueur presque égale. Avec sa femme Brech’hed il embarque donc pour le long voyage vers Massalia, qu’il découvrira au dernier moment.
Au bout de quelques années, le climat océanique finit par faire défaut aux Namnètes, qui demandent à repartir vers leurs familles.
Mais Yann est né à Massalia. Ce minot est de toutes les oursinades dans les calanques, parties de pêche autour des îles qui cachent l’entrée du port, virées dans le massif du Rhove, au Nord de Massalia, à suivre dans les drailles les chèvres qui donnent le lait pour faire la brousse. Il n’a pas son pareil pour rester immobile dans son poste à attendre le passage du gibier qu’il ramènera le soir, les jambes couvertes d’égratignures. Et il veut rester avec tonton !
Ainsi, Yann est-il resté à Massalia, comme tant et tant d’autres après lui, formant le vrai peuple massaliote, fait d’apports successifs.

Publié 12/10/2008

LONGTEMPS ENCORE.

Comme chaque début de lune, le comité réduit des Timouques s’est retrouvé dans la grande salle du conseil qui donne sur le Lacydon pour discuter des affaires de la ville. L’ordre du jour porte principalement sur la limitation du nombre d’opérations que la capitale peut mener de front. Les problèmes rencontrés avec Agathé Tyché montre que Massalia n’a pas encore les moyens de ses ambitions.
Ioánnis propose de faire appel à l’alliance pour une livraison de 800 pièces de bois et de 180 blocs de marbres, ce qui permettraient à la cité d’accroître la capacité de l’hôtel de ville en créant de nouveaux bureaux pour les affaires maritimes.
C’est ainsi qu’en milieu d’après-midi, les tambours situés au sommet de la colline de la Garde ont annoncé l’arrivée d’un nouveau convoi, à l’étendard frappé cette fois-ci du monstre ailé de NsrDragon, en provenance de Graël.
Une fois de plus le chef des Timouques se félicite de la célérité avec laquelle les membres de l’alliance ont répondu à sa demande. Il est heureux de pouvoir recevoir avec tous les honneurs qui lui sont dus un capitaine en provenance de Lahios, célèbre pour la qualité de son marbre.
L’hôtel de ville de Massalia verra son éclat rehaussé grâce à la qualité des matériaux livrés aujourd’hui. La foule qui assiste au départ des navires pour le voyage de retour ne s’y trompe pas et les salue de long cris "Longo maï" ce qui signifie dans la langue du pays: longtemps encore dans nos coeurs.

Publié 12/10/2008

LA METROPOLE EST TOMBEE !

Phocée n’est plus ! Cette phrase résonne dans le cœur de tous les phocéens. Tous, soldats, marchands, marins, tisserands, pêcheurs, poissonniers, tous ont entendu les tambours annoncer le malheur : la citée mère est tombée.
Le bateau aperçu ce matin apportait une bien triste nouvelle : Phocée a été prise, pillée, puis rasée par Cyrus II. Depuis longtemps la ville était en bute aux exactions des Perses, mais chacun espérait un sursaut, un miracle. Et si la dodécapole, la confédération Ionienne, se réveillait ? Et si, depuis le temps que les murailles résistaient aux assauts, les Perses abandonnaient. Et si …
Le navire de ce matin transportait, bien visible sur la proue, la statue de la déesse Artémis, celle en pierre et qui était conservée au temple de l’agora de Phocée, près du bois sacré.
Lors de la fondation de Massalia, Protis avait amené une première en bois de la déesse, offerte par la ville d’Ephèse. Elle trônait naturellement dans son temple, sur la hauteur qui domine l’entrée du port. Aujourd’hui, la statue originale reste sur la plage, comme si elle apportait le malheur, comme si, en lui refusant l’accès au temple, les massaliotes refusaient d’admettre la nouvelle.
La Cisocontore qui, ce matin a accosté, amenait aussi les derniers soldats, ceux qui avaient combattus jusqu’au bout, jusqu’à la dernière minute.
Jusqu’à ce Phocée tombe aux mains de l’ennemi.
Massalia se retrouve orpheline : sa métropole est tombée.

Publié 15/10/2008

CELA NE FINIRA DONC JAMAIS ?

Depuis la chute de Phocée, Massalia est la métropole : la cité mère. C’est de son port que partent toutes les expéditions et les flottes de colonisation. C’est ainsi qu’une armada de gaulos et de pentécontores est partie à nouveau vers l’ouest pour fonder un autre comptoir. Le choix s’est porté sur une baie dominée par une colline sur laquelle est établi une tour de guet.
Du haut de cette éminence, la vue porte au loin, et les tambours d’alarme peuvent avertir facilement la population de tout danger. Dès leur arrivée, les colons établissent une sentinelle de jour pour assurer la protection de la nouvelle colonie. Et c’est grâce à ce guetteur que la flotte de Carthage esr repérée suffisament à temps pour, d’une part, donner l’alarme, d’autre part permettre le départ d’une estafette vers Massalia.
Sitôt en vue de la petite citée, la flotte punique installe un blocus, souhaitant soumettre ce nouvel établissement qu'ils considèrent comme trop proche de leur zone d'influence. Mais les habitants sont des vétérants de Phocée, et ils sont bien décidés à ne pas passer sous le joug des carthaginois.
Et Massalia va jouer son rôle en envoyant une importante flotte au secours de sa colonie ; après de durs combats, la flotte ennemie est défaite, et les massaliotes restent maîtres des flots. Un traité commercial ‘compatible avec les intérêts de chacun’ évitera tout désir de vengeance de la part des vaincus.
Du fait du rôle primordial joué par la sentinelle de jour, la cité sera baptisée Héméroskopeïon.
Mais les massaliotes sont amers : ils ont fuit la guerre avec les Perses pour finalement entrer en conflit à l’utre bout de la Méditerranée avec les Carthaginois.
Cela ne finira donc jamais ?

Publié 16/10/2008

C’EST REPARTI !

Dzoïïïng, Dzoïïïng, Dzoïïïng. Au fond de la salle emplie de soldats et de marins, Ioanis a allongé ses jambes sous la longue table en bois. Devant lui, posé sur le plateau, l’attend un gobelet rempli du bon vin d’Agathé Tyché, celui qui a fait la renommée des commerçants massaliotes.
Dzoïïïng, Dzoïïïng, Dzïïïng. Ioanis se remémore les dernières semaines. Un premier message du seigneur Gargouille, avertissant l’alliance qu’il est victime d’une attaque coordonnée de la part d’un peuple jusqu’à ce jour inconnu de tous. Le départ de la flotte pour assister la ville assiégée, et son retour sans combattre, car arrivant trop tard. Les longues et bouillonnantes discussions au sein du conseil de l’alliance, la décision de partir en campagne et, enfin, les réunions stratégiques sur l’organisation de la riposte.
Dzong, Dzong, Dzïïïng. Bien sur, la diplomatie avait eu sa part de travail, mais il n’est pas toujours facile de se faire comprendre, et finalement la guerre avait eu lieu, avec ses larges succès et aussi ses échecs.
Dzoïïïng, Dzïïïng, Dzïïïng. Ce soir, pour la première fois depuis longtemps, la taverne est bondée de guerriers et de matelots venus fêter la fin des hostilités. Et, comme pour prouver que la guerre est finie, un plein chargement de matériaux de construction, en provenance de Ankh Morpork a été déchargé ce matin. Le noble seigneur Yamaneko a encore tenu sa promesse et la ville pourra enfin entreprendre les travaux d’agrandissement rendus nécessaires par l’accroissement de la ville.
Dzoïïïng, Dzïïïng, Dzong. Il est même question d’aller fonder un nouveau comptoir, et les discussions au sein de l’assemblée des Timouques vont bon train : à l’Ouest, toujours plus à l’Ouest, ou bien à l’Est, afin d’ajouter une escale entre Massalia et Ostie, le port de Rome, la ville alliée de Massalia ?
Dzoïïïng, Dzoïïïng, Dzoïïïng. Intrigué, Ioanis parcours des yeux la salle : il cherche l’origine de ce son inattendu en ce lieu. Cela lui rappelle quelque chose qu’il n’a plus entendu depuis longtemps. Dzoïng, Dzïng, Dzeng. Ce n’est qu’en apercevant le Harpiste en train d’accorder son instrument que la mémoire lui reviens : la dernière fois qu’il a ouï ces sonorités, c’était Pythéas racontant l’attaque d’Agathé Tyché. Et maintenant que la guerre est finie, que les portes du temple d’Arès ont été refermées, le poète reprend sa fonction. Et Ioanis de soupirer : c’est reparti, il va chanter toute la nuit.

Publié 27/10/2008

UNE SI BELLE PROMENADE

Massalia a décidé de continuer d’étendre son empire. Sa population florissante se trouve à l’étroit dans la calanque du Lacydon et la création d’un nouveau comptoir va lui permettre de respirer un peu.
Après de longues discussions au sein de l’assemblée des Timouques, le choix s’est porté sur une plage surmontée d’un rocher. Comme d’habitude, ce roc sera utilisé comme tour de guet : le danger vient toujours de la mer !
L’idée principale des Timouques est en effet de créer une succession de forteresses le long de la côte afin d’assurer la sécurité des navires effectuant le voyage dans le golfe massaliote : les pirates sont toujours à l’affut d’un navire isolé !
Le choix n’est pas non plus anodin : l’arrière pays propose de nombreux emplacements pour établir des carrières de marbre, fort prisé lors des nombreux aménagements des différentes citées sous le contrôle de la métropole.
Parmi les colons venus s’installer dans la nouvelle citée, se trouvent des amis des parents de Yann Maçeur. Ils viennent de ces lointaines contrées, par delà les mers et les terres pour commercer avec les populations Ligures qui occupent l’intérieur du terroir. Ces farouches guerriers apprécient grandement les épées et les bijoux en bronze que les Brittons confectionnent dans leur forge. Le métal provient directement de leur pays d’origine avec lequel ils ont gardés des liens étroits.
Et quand vient le soir, lorsque la chaleur de la journée s'estompe, la petite famille du forgeron va le long de la plage admirer le paysage, cette mer sans marée et toujours si chaude. Ils vont et viennent sur la grève, ramassant les coquillages dont leur voisin teinturier saura tirer la si belle couleur pourpre. Bref, c’est la promenade des Brittons.

Publié 29/10/2008

LA FONDATION DE MASSALIA

La fondation de plus part des anciennes citées construites en orient fait l’objet d’une légende, où dieux, animaux fabuleux ou surhommes sont invoqués pour expliquer l’apparition de l’agglomération. Ces légendes renseignent également sur la mentalité des habitants, ou du moins celle de la classe dirigeante.
En Méditerranée occidentale trois grandes villes voient aussi leur création faire référence à une légende. Il est à noter qu’à chaque fois, les Grecs sont impliqués plus ou moins directement dans les origines de ces localités : Rome a été fondée par un descendant d’Enée, rescapé de la guerre de Troie, Carthage a été fondée par des Phéniciens et a pris son indépendance après le déclin de Tyr face à la progression des Grecs.
La légende de la formation de Rome est assez violente et se termine par un meurtre fratricide. La ville sera à la tête d’une armée puissante lui permettant de conquérir par les armes un très grand empire, dans le sang et la violence.
La légende de la formation de Carthage rapporte que le terrain fut acquis par astuce, et, lors des guerres puniques qui les opposeront aux romains, ils firent preuve de ruse pour infliger à leurs ennemis de sévères défaites.
Ces deux villes sont de plus liées par leur genèse mais s’entre-déchirèrent pendant de longs siècles, jusqu’à l’anéantissement complet d’un des protagonistes.
En ce qui concerne la troisième ville, celle qui nous intéresse ici, la légende de sa formation est plus romantique. Sans plus vous dévoiler la fin, je vais vous raconter cette histoire, en plusieurs fois pour ne pas lasser l’auditoire.

Publié 30/10/2008

SIMOS ET PROTIS

Il y a longtemps de cela, très longtemps même -au moins vingt-six siècles- deux capitaines courageux quittèrent leur cité natale, Phocée, à bord de deux pentécontores pour un long voyage de plus de 11000 stades. Leur but : créer un nouveau comptoir proche du grand fleuve qui permet de remonter à l’intérieur des terres et ainsi commercer avec les différentes tribus installées le long de cette voie d’eau . L’Oracle de Delphes et la déesse Artémis, par divers signes, avaient accordé leur agrément à ces Grecs d’Asie Mineure.

Ces deux commandants de la flottent s’appelaient Simos et Protis.

Selon la tradition, ils arrivèrent à l’embouchure du Tibre et conclurent un traité d'amitié avec les Romains avant de repartir pour le golfe dans lequel se jetait le Rhône. Ce traité fut respecté au moins pendant 500 ans, mais ceci est une autre histoire. Plusieurs sites avaient attiré leur attention lors de voyages précédents, et le choix ne semblait pas complètement fixé.

Et donc, vers 600 ans avant JC, les deux lourds navires doublent à faible vitesse le Cap Canaille et passent dans l’étroit goulet entre l’île Maïre et la côte. Ils navigent en direction des îles du Frioul ; sur leur droite s’ouvre l’entrée d’une baie, alimentéee en eau douce par un fleuve côtier : le Lacydon. De part et d’autre de la large et très profonde calanque, les berges sont faites de sable et permettent de tirer facilement les navires au sec. De modestes collines boisées environnantes assurent une bonne protection contre le vent. La rive nord du Lacydon se termine à l’ouest (vers la mer donc) par une falaise abrupte ce qui assure aux navires une protection efficace contre le Mistral. La falaise constitue aussi un admirable poste de vigie, et un rempart naturel contre un attaquant venant de la mer. L’étroit passage qui donne sur la mer est bordé au Sud par une autre falaise. Ses seize mètres d’altitude sont très suffisants pour dominer tous les navires franchissant la passe.
Plus au Sud, une colline élevée surplombe l’ensemble et permet une surveillance aisée des abords maritimes de la ville.

La grande voile carrée est depuis longtemps repliée, et c’est à la rame que les lourdes embarcations réduisent la distance avec la plage.
Ce lieu leur convient, mais les hauteurs environnantes sont déjà occupées par une tribu de ligures, les Ségobriges, vieux peuple installé dans ce pays bien avant l’arrivée des phocéens...


Mais il se fait tard, et je vois que certains sont déjà dans les bras de Morphée.

A plus tard pour la suite.

Publié 31/10/2008

J'ai cru comprendre que les cure-dents n'étaient pas suffisant et que certains utilisaient mes textes pour obtenir des renseignements ou carrément la reddition d'une ville.
Je vous fait donc une remise en place de mes textes, dont j'ai retrouvé par hasard une sauvegarde.

Vous devrez attendre pour la suite, et les marins vont encore longtemps ramer avant d'atteindre le rivage.
J'avais commencé un texte douloureux et je veux le finir.

Pour mon ami, quoi qu'il m'en coûte.

TRES FUELHAS D’ARANJGIER

Depuis plusieurs heures, Pythéas est attablé dans un coin de la taverne Ultima Thulé. Il reste là, immobile, le regard perdu dans sa rêverie, se remémorant les bons moments passés avec son ami Vangelis. Le soir est tombé depuis longtemps, et il ne bouge toujours pas.

Dans la taverne règne un silence inhabituel.

Le vieil explorateur remonte le temps. Il se revoit avec ses amis, Avédis, Alario, Lois et Vangelis, dévalant les ruelles étroites menant au port ou grimpant les escaliers qui conduisent à la tour de guet.
De là, surplombant l’entrée du port, ils pouvaient voir les navires s’engager dans la passe qui menait au port. Sur les plages, les embarcations tirées au sec étaient déchargées des amphores de vin et d’huile en provenance de l’est, ou chargées d’étain et d’ambre, si prisés par leur alliés Romains.

Vangelis était né de l’alliance d’un Carthaginois et d’une Grecque. Le marchand s’était établi en ville et ses enfants ne se distinguaient pas des autres enfants de la citée phocéenne.
Plus tard, les cinq amis avaient continués leur vie, restant sur Massalia ou partant qui sur Condate, qui sur Burdigala, qui sur Contigwic. Mais les liens ne s’étaient jamais rompus.

Vangelis avait remonté le fleuve voisin de Massalia, le Rhodanus et s’était arrêté à Condate. Là, le fils de Carthage s'était marié et avait décidé d’ouvrir une auberge.
Oh, pas une auberge très renommée, qui affichait son nom dans les guides.
Non, une simple auberge dans les vignes, mais qui avait pour particularité de proposer aussi bien des produits du terroir que puniques.

Le vieux voyageur revoit son ami qui s’affairait derrière ses fourneaux à longueur de journée, passant de temps en temps dans la salle pour discuter avec les clients. Et si l’un des cinq (*) mousquetaires se présentait à l’improviste, il fallait au visiteur toute la persuasion du monde pour qu’il ne baisse pas immédiatement son rideau.

Mais que les anciens s’annoncent, et dès leur arrivée l’arrière salle se remplissait de rires autour d’une bonne bouteille. Les fourneaux et le maître queue leur étaient entièrement réservés, l’auberge étant fermée ce jour là.
A tour de rôle les cinq doigts de la main se réunissaient chez l’un ou l’autre, avec parfois femmes et enfants. Ce n’étaient alors que rires, chansons et plaisanteries jusque fort tard dans la nuit, pour ne pas dire la matinée.

Tous ces souvenirs heureux amenaient une sourire sur son visage encadré de cheveux blancs. Et baigné de larmes. Il a encore en tête les roulements de tambour de ce matin, annonçant l’incroyable nouvelle.

Au début, personne ne veut y croire, et le silence s’est brusquement imposé dans la grande salle emplie de rires et de chants.
Mais le roulement de tambour a répété son message, têtu dans son communiqué.



L’Artémise, le bateau que Vangelis avait décidé de prendre pour un voyage vers le pays de son père.

Mauvaise rencontre, tempête, avarie ? le message ne l’indiquait pas.

Disparue corps et biens.

Dans le froid et la nuit.

Tout à l’heure, Pythéas est allé déposer trois feuilles d’oranger sur le seuil de la porte de son ami. Ceux qui passent dans la rue ont compris le message : il y a quelqu’un qui vivait derrière cette porte et qui ne verra plus rien du soleil. (**)

Adieu l'ami. Que les fourneaux d'Allah te soient ouverts pour régaler tous ceux qui nous précèdent.
Et ne t"inquiètes pas, on viendra les goûter, tes pâtisseries orientales.


(*) Puisque les trois mousquetaires étaient quatre, pourquoi pas cinq : d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, auquel on rajoutait Lagardère (Ah l'imagination des enfants!)
(**) Coutume provençale

C'est un magnifique hommage, Pythéas.

Merci.
L'enfantement fut long et douloureux : j'ai commencé à l'écrire peu après son décès.

Maintenant, je me sens comme soulagé. Vidé mais soulagé, comme si le poids qui m'oppressait s'était dilué dans les mots qui composent ce texte.

Je vais pouvoir reprendre la suite de mes belles histoires.

Spoiler:

GYPTIS ET PROTIS

Nous avons laissé Simos et Protis en approche de la plage du Lacydon. A force de rames, les deux navires s’échouent sur la grève et un premier contingent de grecs débarque. Les deux chefs ont pris contact, lors de voyages précédents, avec les occupants des lieux et ils savent qu’il est nécessaire pour eux de trouver le roi des Ségobriges, appelé Nanus, pour négocier leur installation.
La petite troupe doit escalader les pentes des collines entourant l’anse avant d’accéder au cantonnement ligure, sous l’œil des soldats du roi Nanus. Simos explique alors que sa délégation recherche un site afin d’y créer une nouvelle colonie. Il décrit au roi que l’endroit idéal serait une grande calanque avec des eaux assez profondes pour les bateaux et que la baie dans laquelle se sont engagés leurs navires correspond tout à fait à leurs attentes. Les grecs ont amenés plusieurs cadeaux avec eux, en particulier des amphores de vin dont ils savent que les dirigeants ligures en sont friands.
Il se trouva que ce jour-là le roi était occupé aux préparatifs des noces de sa fille Gyptis. Selon la coutume du pays, le gendre serait choisi pendant le banquet par celle qu’il s’apprêtait à donner en mariage. Alors que tous les prétendants avaient été invités aux noces, Nanos convie aussi les hôtes grecs au festin, dans l’espoir de donner plus d’importance à ce mariage.
Ainsi, à son entrée dans la salle du banquet, la jeune fille est priée par son père d'offrir de l'eau à celui qu'elle choisissait pour époux. Elle se tourna alors vers les Grecs et, charmée de la haute mine du commandant des Phocéens, offrit de l'eau à Protis sans tenir compte de tous les autres prétendants. D'hôte devenu gendre, le nouveau venu reçut de son beau-père un emplacement pour fonder la ville.
Depuis, cette légende est transmise à tous les enfants de la cité massaliote et a longtemps ornée les cahiers des écoliers. Vraie ou fausse, elle ancre la ville dans ses liens avec les autochtones non sous la forme d’une conquête, mais d’un échange permanent entre ceux qui vivent au bord du Lacydon et ceux qui viennent du large.

FIN DE VIE, NON ! FAIM DE VIE OUI !

Depuis de nombreuses semaine les massaliotes sont en ébullition. Leur chef a disparu et les colonies ont pris leur indépendance. Massalia l’orgueilleuse n’est plus que l’ombre d’elle même et les troubles qui ont éclatés depuis le départ de leur timouque ont laissé une ville à feu et à sang. Tous les bâtiments ont été rasés !
La ville a même été pillée à plusieurs reprises, les assaillants vidant le coffre. Seuls les remparts sont restés debout, ce qui a permis aux habitants de repousser la dernière attaque. Mais malgré cette relative victoire, les massaliotes continuent de quitter les bords du Lacydon.
Et ce matin encore, les tambours d’alarme installés au sommet de la colline de la Garde font résonner leur sinistre message : "Voiles à l’horizon". Les quelques habitants encore assez courageux pour se battre sont aux remparts et surveillent l’arrivée du navire.
Yann est descendu de son quartier pour participer à la défense. Mais lorsque la lourde pentécontore s’engage dans le goulet d’entrée du lacydon, il commence par rester bouche bée. Et comme de nombreux anciens, il ne peut retenir un cri de joie.
Le chef des timouques, Ioánnis, est de retour. Il est allé jusqu’en Thessalie vois les meilleurs spécialistes du temple d’ Asklépios pour soigner son mal de vivre. Au retour, il s’est arrêté à Delphes visiter l’Oracle et savoir comment allait se passer son retour… Il en a aussi profité pour inspecter le trésor des Massaliotes et remercier les dieux de leur influence bénéfique.
En passant par Rome pour affermir les liens d’amitié qui unissent les deux villes, il a renouvelé l’accord passé entre les deux citées : Rome, qui n’a pas pu construire de temple à Delphes continuera à utiliser celui de la citée phocéenne.

Dès son retour aux rênes Ioánnis a pris contact avec les pillards, leur signifiant que la ville était à nouveau gouvernée.
Puis il a renoué avec les membres de l’alliance Valoris et entrepris grâce à leur aide généreuse de redresser les différents bâtiments mis à bas lors des tumultes précédents.
Enfin,en moins d’un mois, les anciennes colonies ont réintégré la zone d’influence massaliote : Agathé Tyché, Héméroskopéïon et enfin Nikaïa, la petite dernière.
Aujourd’hui, Massalia reprend vie et la croissance de la population lui assure des bénéfices suffisant pour envisage l’avenir avec sérénité.
Quant à Ioánnis, il a faim.
Faim de rire avec ses amis.
Faim d’apprécier le printemps qui approche.
Faim de voir les gens autour de lui heureux de vivre.

Faim de vivre tout simplement!

Merci à vous.

Et puisque le chef est en verve aujourd'hui, Maître Capellovici quel est ce trésor que les massaliotes partageaient avec Rome?

j'adore les histoires qui finissent bien


pour pythéas (de la part de totor )

En ce 1° mai, un peu d'Histoire sur les raisons qui font marcher les gens dans la rue...

Si en France, dès 1793, une fête du Travail est fixée le 1er pluviôse (en janvier), et fut instituée pendant quelques années par Fabre d’Églantine, au XIX° siècle le 1° mai a pour but de demander la semaine de 48 heures, avec la journée de travail divisée en trois :
- 8 heures de travail,
- 8 heures de loisir,
- 8 heures de sommeil.
Seul le dimanche est jour de repos.

Les premières revendications datent de la fin du XIX° siècle; le 3 mai 1886, aux Etats Unis, une première manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Le lendemain, une bombe fait 15 morts dans les rangs de la police.
Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines.
Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui»

Le 20 juin 1889, la IIe Internationale socialiste décide qu'il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d'appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu'une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l'AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

Il faudra une guerre mondiale pour que les choses évoluent. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 l'adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n'a pas encore été obtenue

La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays... L'Allemagne nazie va encore plus loin! Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en... 1941.

En France, justement, les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.

Il faut cependant signaler que la fête du travail n'a pas lieu partout le 1° mai. En Amérique du Nord, elle est célébrée officiellement le premier lundi de septembre, alors que le 1° mai est la fête des travailleurs. Au Royaume-Uni et en Irlande, elle est décalée le premier lundi de mai. En Australie, elle est fêtée à différentes dates proches du printemps ou de l’automne.

Parlons fleurs maintenant.

Un œillet rouge porté à la boutonnière rappelle les militants allemands retrouvant dans des parcs en portant un œillet rouge en signe de reconnaissance pour la manifestation 1° mai 1890 interdite.

En France, au début du XXe siècle, il devient habituel, à l'occasion du 1er mai, d'offrir un brin de muguet, symbole du printemps en Île-de-France.

Merci pour ce rappel historique, Pythéas. On oublie trop souvent que les grandes avancées sociales n'ont pas été obtenues par de simples négociations cordiales autour d'un buffet...

En ces temps où les droits des travailleurs, notamment en France, sont battus en brèche, en ces temps où certains veulent revenir en force sur la journée de repos le dimanche, en ces temps de crise économique, cette journée du 1er mai prend une consonance un peu particulière.

Un bon 1er Mai à tous.

En ce temps là, il y a fort longtemps donc, le petit roi d'un petit royaume était parti à la bibliothèque d'Alexandrie d'Ikariam pour chercher une solution à son problème dans la gestion de son unique cité.


Quel problème? ... ...
Heu ...
.
.
.
Je vous en pose des questions?

La première étape fut de s'inscrire dans cette bibliothèque, et d'attendre le laisser-passer lui donnant accès au temple du savoir.
Et c'est alors un souverain émerveillé qui a parcouru les rayons de cette immense source de connaissances.

Pour trouver quelques réponses à ses questions, il a du éplucher des dizaines et des dizaines de rouleaux de papyrus rédigés en S.M.S., user ses yeux à déchiffrer des centaines de tablettes d'argiles en phrenssais, bref faire défiler sur son étrange lucarne des milliers et des milliers de lignes de textes quelques fois ésotériques et souvent sans rapport avec ce qu'il recherchait.
Plus d'une fois il s'est perdu dans le labyrinthe des chapitres et sous chapitres, mais il a un jour fini par trouver la réponse à ses questions. (C'est à lui qu'il les a posé, pas à vous...)

Le texte était signé d'un parfait inconnu pour lui : LaurentBarre.
Je vois déjà les jeunes padawans s'agiter en tous sens : Qui c'est celui là? Un peu de silence et de patience, je vous prie.
Et puis si vous aviez visité les archives de notre beau forum, vous le sauriez!

Bref, comme dirait pépin, ce petit roi s'en est retourné, plein d'usage et raison en son royaume pour appliquer la solution de LaurentBarre.
Les résultats étaient là!

Alors il est revenu en Alexandrie pour rechercher d'autres avis du même tonneau. En parcourant les étagères, il a découvert là que cet homme sage dirigeait une alliance, Valoris, et que cette alliance disposait d'un forum : celui dans lequel vous vous trouvez et qui vous a amenés ici.

Ce souverain en son royaume isolé a alors franchi le pas et visité la partie visible du forum : la taverne pour l'essentiel.
Une belle écriture en bon français, un style à l'opposé du SMS, une équipe soudée, des joueurs qui pensaient assistance et négociation au lieu de poutrage et ravage, voilà qui semblait intéressant.

Après quelques jours de réflexion, et en accord avec lui-même, le roi de la peuplade des phocéens est revenu revêtu de ses plus beaux atours, a toqué à la porte et demandé à s'inscrire sur le forum, pour parfaire sa connaissance de cette équipe de joyeux drilles.

Sa décision fut vite prise : il voulait entrer dans cette alliance.


Oui mais, Valoris accepterait-elle un aussi petit royaume en son sein?
A sa grande surprise, les portes de l'alliance lui furent rapidement ouvertes et un message de bienvenue lui a rapidement été adressé. Il ne restait qu'à saisir la poignée de main tendue : il fut alors tout confus de constater ... qu'il n'avait pas d'ambassade.

Un petit coup de pouce des ses nouveaux alliés (et pourtant, le programme padawan n'existait pas de façon aussi formelle qu'aujourd'hui) et il put bientôt bénéficier du label Valoris à côté de son nom.

Un peu hésitant, il fit quelques pas, se lança dans la rédaction de quelques messages, et bientôt il se mit à écrire des textes plus longs.

Cette prose attira sur lui l'attention de quelques-uns des dirigeants qui lui proposèrent le poste de diplomate. Tout surpris, le roi, qui avait entre temps étoffé son royaume de quelques cités, accepta le poste et entrepris de visiter les ambassades étrangères. Bon, il y eut bien quelques .. comment dire, bévues, mais dans l'ensemble tout allait bien. Cataclop, cataclop, Diplodawan gérait son affaire et son royaume sans soucis apparent.
J'ai dit apparent, jusqu'à cette nuit de décembre, nuit fatale où vie IRL et IG se sont mélangées avec quelques Médicaments incompatibles entre eux, et où , IG, le dirigeant a claqué la porte et de son royaume et de l'alliance. (Je vous passe IRL)

Mais Valoris est composée de gens formidable je vous dis, et lorsque, plus d'un mois plus tard, un cavalier confus vint frapper fort tard à la porte de ses anciens amis, il fut tout heureux de voir la porte s'ouvrir encore plus grande que la première fois.
Les messages échangés par MP (et qui sont conservés précieusement) lui font plus d'effet que n'importe quelle pilule en cas de coup de blues.

Prudemment, le revenant n'a pris aucune fonction importante au sein de l'alliance, on ne sait jamais. Mais il continue à oeuvrer de ci de là, assistant l'un ou l'autre de ses compatriotes valorisiens, ouvrant des sujets de discussion passionnants, du moins il l'espère.



Tout cela c'est passé il y a fort longtemps.




En des temps immémoriaux!







Il y a tout juste un an, le 29 septembre 2008, le petit roi qui s'est inscrit sur ce forum et qui depuis, bande de petits veinards, vous régale des ces récits, c'est le dirigeant de Massalia. Et c'est ainsi que vous avez la chance de pouvoir me lire

Vous avez par exemple cette magnifique collection de récits

Et ce soir, avec ce 1992° message (et oui lolo, tu a moins de 425 messages d'avance maintenant) je viens fêter avec vous cet anniversaire.

Un anniversaire virtuel, quelle bonne idée

Alors, bon anniversaire, Pythéas, et merci de participer inlassablement à l'animation du forum avec tes textes certes à rallonge, mais toujours agréables à lire

Spoiler:

Bravo Pythéas, et joyeux anniversaire !

Merci de nous rafraîchir la mémoire sur les temps reculés que les moins de 10 mois ne peuvent pas connaître !

... et félicitations de tenir ton rôle de maître des courbes et des progressions avec constance, alors que d'autres (certes, encore plus anciens...) ont volé vers d'autres cieux moins ikariamiens... mais tout aussi valorisiens !

Joyeux anniversaire Catacolp et merci pour tes jolies histoires !

Une suite de prévue ? Encore ! Encore !