Âmes sensibles s'abstenir

Pour que Monsanto & Consorts ne soient pas leur futur...

Merci Pythéas pour cette petite vidéo.

Tout ce qui est dit dedans est entièrement juste. Cependant, ce n'est pas qu'une question politique mais surtout économique.
En effet, l'agriculture ne pourra jamais devenir entièrement biologique, supprimant ainsi l'agriculture productiviste (produits chimiques en grandes quantités pour augmenter considérablement les rendements). L'agriculture biologique demande 30 % de plus de surface pour produire la même quantité que l'agriculture productiviste. Et quand on sait que nous serons plus de 9 Milliards d'habitants sur Terre en 2050, on comprend vite que c'est impossible. Encore plus en prenant en compte le fait que la ville grignote petit à petit la campagne qui a elle-même grignoté la forêt.
Malgré cette difficulté, il est certain que nous devons changer des choses mais une question subsiste : sommes-nous prêt à PAYER ce changement ?
Il ne faut pas se leurrer, si l'agriculture productiviste disparaît, nous paierons nos légumes et nos fruits plus de 2 fois plus cher. C'est donc à nous de décider si nous sommes prêt à changer.
La chanson de Yannick Noah résume d’ailleurs parfaitement toutes ces questions !

Après c'est sure que des efforts ont déjà été faits (dans certains pays) par les agriculteurs pour limiter les pesticides. Une chose est certaine, c'est qu'il faudra trouver des solutions telles que peut l'être les OGM mais nous n'avons pas assez de recule sur les conséquences sur l'organisme.

J'ai une approche différente de la tienne, Hermes.

Quand on voit que dans les pays industrialisés près du tiers de la production alimentaire est gaspillée. (1)

Quand on voit que dans les pays essentiellement du Sud, l'agriculture vivrière est abandonnée au profit d'une agriculture d'exportation. (2)

Quand on voit que, contrairement à ce que nous assènent les entreprises qui privatisent le vivant, il est possible de nourrir tout le monde avec une agriculture plus respectueuse de l'environnement. (3)

Quand aux OGM et leurs conséquences, je laisse la parole à Geneviève AZAM, Maître de Conférences en économie à l'Université de Toulouse-le-Mirail

La solution dépend d'une volonté politique qui puisse imposer sa volonté à l'économie. Un doux rêve?
Cela s'appelle l'utopie, et on lui doit la Sécurité Sociale en France...

Je suis entièrement d'accord avec toi pour ce qui concerne le gaspillage. Il faudrait en effet lutter afin de sensibiliser la population mais les choses auront du mal à bouger. D’ailleurs, il me, semble que cette caricature illustre l’opposition Nord-Sud :

En ce qui concerne, l'agriculture vivrière qui est abandonnée, je suis aussi d'accord avec toi. Cependant, de plus en plus de pays sont en train de faire marche arrière et y revenir mais le principal problème est que la plupart des régions sous-alimentées sont des régions où le climat (météo mais aussi politique) est difficile.

Enfin, une agriculture respectueuse de environnement pourrait nourrir 7 milliards d'individus. Pourra-t-elle en nourrir 9 Milliards ?
Cette question nous amène évidemment à de la répartition de la population à la surface du globe. Quand on voit que, à elle seule, l'Asie possède plus de 4 milliards d'habitants soit plus de la moitié de la population mondiale, on comprend vite que cette population ne peut être nourrie correctement d'autant que cette population est concentrée dans les villes. De plus, où seront les 2 milliards d'habitants supplémentaires d'ici 2050 : Dans les pays du Sud soit en Asie et en Afrique.

Mais c'est sure que tout ne pourra pas être parfait. Il y aura toujours un contraste entre surconsommation et malnutrition mais , comme tu l'as dit, nous ne sommes pas dans un monde utopique.

En voilà, un sujet intéressant...

En ce qui me concerne, de ce que je constate au quotidien, j'ai l'impression que le bio n'est pas forcément plus cher.
Si on a la chance de cumuler "cycles courts", avec "achat direct au producteur" et "bio", et en constatant que les fruits et légumes achetés directement au producteur sont de bien meilleure qualité (car pas conservés pendant des jours dans des réfrigérateurs... ; et donc moins de pertes et de gâchis !!!), on peut avoir des factures de fruits et légumes moins onéreuses que ce qu'on croit !!!
Bien entendu, cela nécessite de prendre le temps de redécouvrir le plaisir de faire le marché, de "morceler" ses courses en se rendant chez les différents producteurs et en n'allant dans les grandes surfaces que pour ce qu'on ne trouve pas ailleurs... et aussi de redécouvrir les joies et les plaisirs de la cuisine.

Et puis, bon sang de bonsoir, arrêtons de vouloir manger des fraises en plein hiver !!!

La réalisation de l'utopie passe aussi par les gestes de chacun au quotidien...

C'est exactement ça Johanna. C'est d'ailleurs pour cette raison que les petits producteurs se regroupent de plus en plus ensemble pour vendre leurs produits et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça marche.
Après, tout le monde n'a pas forcément le temps de faire le tour des producteur mais bon....si déjà une partie le faisait, ça serait bien.
Cependant, le bio n'est pas rentable sur le long terme car sa production trop petite mais l'agriculture raisonnée (moins d'intrants donc plus de respect des sols et des réserves en eau) est un "solution" qui alliée à d'autres types d'agriculture peut être viable, vivable et équitable : développement durable.

Pour ce qui est du fait de manger des fraises pleine hiver, je suis entièrement d'accord avec toi. Quand je vois que début mars, à la cantine, ils nous ont amené des fraises, ça me dégoutte. Ce n'est que de l'eau et des produits chimiques !!